Comment accueillir dans l'école, selon les exigences du système scolaire français ? Ce numéro de Diversité pose la question de l'accueil et de l'intégration des élèves nouvellement arrivés à la lumière d'apports universitaires, historiques, anthropologiques, sociologiques et des expériences des praticiens.
Cet ouvrage expose les travaux de recherche les plus récents sur le plurilinguisme présent dans notre société, en particulier le bilinguisme familial et scolaire. L'auteur explique la différence entre le développement du bilinguisme en famille et l'apprentissage des langues à l'école, aux niveaux français et européen. Au coeur de l'ouvrage, se trouve la question du "bilinguisme ignoré", ou minoritaire, des enfants issus de l'immigration, et ses conséquences en matière de lutte contre les problèmes de racisme.
Les interrogations tournent autour d'une question simple : le modèle social français, principalement construit pendant les "Trente glorieuses", est-il devenu obsolète ? Des interrogations se posent sur la viabilité financière d'un système social accusé de peser, par son coût, sur les finances publiques et sur la vitalité de la croissance économique. Ce recueil répond en quelque 130 questions aux interrogations les plus fréquemment formulées sur ce sujet.
Quel sens les jeunes haïtiens donnent-ils à l'école ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration de ces jeunes dans la société ? C'est sur ces questions que s'ouvre une longue enquête dans la région parisienne. En passant par les ZEP, la télévision et son influence, la démission des enseignants et des parents, l'auteur veut montrer la détresse de ces minorités ethniques mais aussi la volonté de fer de certains d'entre eux pour en sortir.
L'objectif de cette contribution est de réfléchir aux maux de l'école de la République, laïque, gratuite et obligatoire, qui a daigné recevoir en son sein les élèves fruits d'une immigration maghrébine. Pour répondre aux différentes problématiques, chaque contribution tente d'aborder les questions fondamentales autour de la place occupée à l'école par une catégorie d'élèves issus de l'immigration.
Les auteurs démontrent comment l'expansion des études secondaires d'après-guerre, en influant sur la condition sociale, entraînait un meilleur niveau de rémunération, ce qui n'est plus vrai aujourd'hui.Ils proposent la solution d' un retour à l'apprentissage précoce.
Barbès, Goutte-d'Or sont des noms familiers. De l'Afrique aux provinces françaises, il suffit de dire "j'habite la Goutte-d'Or" pour être situé immédiatement sur la carte imaginaire de la capitale. L'auteur habitant de la Goutte-d'Or, nous invite à une promenade engagée et intime au coeur de ce quartier intrigant.
Ce premier rapport de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) rend compte de sa première année d'activité. Après la présentation de l'institution, il indique, dans deux parties, les principaux domaines de la discrimination : l'emploi, le logement, l'éducation , le service public hors éducation, l'accès aux fonctions représentatives. Sa troisième partie est consacrée aux recommandations faites par la Haute autorité et les délibérations adoptées par le collège de la Halde.
La Mission générale d'insertion est un dispositif de l'Education nationale créé pour accueillir des jeunes de 16 ans sortant du collège sans projet professionnel précis et qui n'ont pas d'affectation en lycée professionnel. Dans cet article, l'auteur présente la Mission générale d'insertion de Lyon 8° du lycée professionnel Jean-Lurçat.
Après avoir situé le système éducatif français dans le cadre des évolutions historiques et dans un contexte socio-économique, l'auteur analyse le degré d'autonomie dont ce système dispose, les effets visibles de la dégradation, voire des échecs du système scolaire, les discriminations, pour arriver à la conclusion que toute la question de la place des jeunes issus de l'immigration dans le système éducatif français est à relier à une question de moyens.
Dans cette recherche, une attention particulière est donnée aux enfants de milieu populaire. Pourquoi parmi ces enfants, certains réussissent à l'école alors que beaucoup d'auteurs veulent remettre en cause ce fait à travers les théories de la reproduction et du handicap socio-culturel ? Quel doit être le rôle de l'école pour l'intégration des jeunes dans la société ? Pourquoi faut-il beaucoup plus pour les faire réussir ? Quel sens les jeunes donnent-ils à l'école ?; C'est sur un certain nombre de questions que s'ouvre notre enquête dans la région parisienne où nous avons rencontré des familles qui viennent dans le cadre de regroupement familial et celles qui sont nées en France.; Finalement, dans cette recherche, nous avons voulu présenter une vue d'ensemble du système scolaire français à travers la communauté haïtienne en Ile de France. (Extrait du résumé de l'auteur)
Réflexion autour de la laïcité à l'école à travers une enquête menée auprès d'élèves notamment musulmans.
La diaspora africaine aux Etats-Unis est en progression constante depuis une vingtaine d'années, et en particulier celle des chercheurs et scientifiques, anglophones ou francophones. Ce basculement progressif des élites africaines de l'université française vers l'université américaine révèle à la fois les carences de la politique menée par la France et le dynamisme de la politique des Etats-Unis dans ce domaine. Celle-ci est le résultat d'une véritable 'diplomatie de l'intelligence', fondée sur les échanges scientifiques. Elle a été formulée dans les années 1980 sous l'impulsion de fondations privées et de leurs relais politiques à la Maison-Blanche et au Congrès. Sa mise en ouvre s'est appuyée sur la constitution de réseaux scientifiques liant chercheurs africains et américains, et sur le développement d'une élite professionnelle africaine de part et d'autre de l'Atlantique. Avec pour conséquence de rendre encore moins attractive pour les Africains l'université française.
Les auteurs analysent le fonctionnement, l'usage et l'enjeux d'un espace d'accueil de familles et de jeunes migrants dans le système scolaire français ainsi que le début au collège. L'exemple original de la plate-forme d'accueil de Montpellier souligne l'écart entre un espace initial où tout semble possible pour les élèves primo-arrivants et leur situation après l'entrée dans le droit commun scolaire, puisque ces élèves se retrouvent de fait dans les classes les plus faibles, voire dans des voies discriminantes. Si les professionnels se décrivent comme débordés par des "problèmes sociaux" (problèmes de culture, de précarité, de jeunes, de famille...), ils expérimentent les mêmes conditions fluctuantes, testent les mêmes marges de manoeuvres, la même réflexivité sociale que leurs publics.
"80 pour cent d'une génération au bac" : ce mot d'ordre, lancé en 1985 comme objectif de l'enseignement secondaire français, fait l'objet d'un consensus politique comme moyen de juguler le chômage des jeunes. L'auteur raconte, à travers le portrait de jeunes d'un quartier HLM à forte composante immigrée, les illusions et les désillusions de ces "enfants de la démocratisation scolaire". S'appuyant sur une enquête de dix années, il nous fait entrer dans l'univers de ces jeunes qui ont dû se frayer seuls un chemin dans le système scolaire. L'auteur met ainsi en lumière l'ambivalence de la politique volontariste de démocratisation scolaire.